Convention Kinésithérapeute : l’avenant 7 signé, décryptage

Les kinésithérapeutes sont au cœur du système de santé, et l’évolution constante des enjeux liés à la prise en charge des patients nécessite des ajustements réguliers pour garantir des soins optimaux. C’est dans cette optique que l’Avenant 7 à la Convention Kinésithérapeute fait son entrée. Son objectif est de renforcer le rôle de kinésithérapeute dans la médecine de ville, de favoriser l’accès aux soins et enfin de rendre la profession plus attractive.

Nouveaux actes pour répondre aux enjeux de santé publique

De nouveaux actes seront créés et d’autres valorisés afin de renforcer la prévention et la prise en charge des patients en perte d’autonomie. 

Cela passera par :

  • valoriser l’intervention des masseurs-kinésithérapeutes auprès des personnes âgées, notamment sur :
    • la prévention de la perte d’autonomie en reconnaissant le rôle central des masseurs-kinésithérapeutes dans ce domaine (création d’un acte de repérage de fragilité AMK10), 
    • l’intervention au domicile
    • leur rôle en Ehpad ;
  • inscrire le professionnel dans le parcours de prise en charge de l’insuffisance cardiaque ;
  • inscrire le télésoin dans la pratique du professionnel (création lettre clé TMK à 2,15 €) ; 
  • faciliter la prise en charge des enfants présentant une paralysie cérébrale ou un polyhandicap.
 
Nouveaux-actes-kiné

Rendre plus attractive la profession en revalorisant la nomenclature

Une nouvelle nomenclature est prévue dès début 2024. Elle clarifiera la diversité de l’activité des kinésithérapeutes. Elle sera intégrée de manière automatique dans les logiciels métiers, selon des modalités qui seront travaillées avec les professionnels de santé, afin que son usage soit le plus simple possible.

Les revalorisations tarifaires débuteront dès 2024 et se poursuivront jusqu’en 2027 :

  • les lettres clés (AMK, AMS, AMC) connaîtront une revalorisation de 3% en janvier 2024 passant de 2,15 € à 2,21 € ;
  • les actes actuellement cotés AMS 7.5 seront revalorisés de 0.9 point en deux temps :
    • de 0.6 point de coefficient au 1er juillet 2025 ;
    • et de 0.3 point au 1er juillet 2027 ;
  • les actes cotés AMS 9.5 seront quant à eux revalorisés à hauteur de 0.3 point au 1er juillet 2026.

 

A terme, ces mesures représenteront, une augmentation moyenne de 9 000€ par an pour un kinésithérapeute (+11,5 %).

Favoriser l’accès aux soins avec le renforcement de l’aide à l’installation

L’avenant 7 renforce les mécanismes d’aide à l’installation. Cette mesure vise à encourager l’installation de kinésithérapeutes dans les zones géographiques déficitaires en professionnels de santé, favorisant ainsi un accès élargi aux soins pour les populations locales. 

Concrètement cette mesure implique :

  • une augmentation des aides à l’installation et au maintien de l’activité en zones sous-denses et un élargissement des territoires concernées (15 % de la population concernée) ;
  • un élargissement des zones non prioritaires (où la densité des masseurs-kinésithérapeutes est la plus importante), où s’applique la règle  » un départ pour une installation » et concerne 30% de la population.

Pour les étudiants débutant en 2023 leur formation de masseur-kinésithérapeute, l’avenant prévoit une première installation en exercice libéral ciblée sur les zones « sous-dotées » ou « très sous-dotées », ou alors une première expérience en établissement sanitaire ou médico-social à l’issue de la formation en IFMK (Institut de Formation en Masso Kinésithérapie)  

Lire l’avenant 7 à la convention des kinésithérapeutes

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