Le double effet de la pandémie : l’essor spectaculaire de la télémédecine

L’engouement de la télémédecine suite au Covid-19

Si la médecine à distance a eu du mal à démarrer, elle connaît, pendant cette crise inédite, un engouement fort, qui favorise les plateformes digitales de téléconsultation. Cette croissance des usages de médecine à distance pourrait bien faciliter l’accès aux soins notamment dans les déserts médicaux.

Selon les chiffres de l’Assurance Maladie, plus d’un million de téléconsultations ont été facturées entre le 6 avril et le 12 avril, ce qui représentait plus de 28 % de l’ensemble des consultations, contre 0.1% entre le 2 et le 8 mars. Même si tous les utilisateurs ne sont pas des « digital natives », ils ont su prendre en main les différentes solutions de consultations à distance pour se soigner. Selon une étude de Doctolib, 15% des utilisateurs de la plateforme ont entre 55 et 64 ans et 11% sont âgés de plus de 65 ans.


La pandémie a imposé une nouvelle façon de travailler pour les professionnels de santé libéraux

En seulement 24h, les médecins ont dû s’adapter, comme d’ailleurs tous les français, pour respecter la distanciation sociale. La téléconsultation est alors apparue comme la solution alternative et sûre pour se soigner. Même si cette pratique a été officiellement reconnue par la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (HPST) en 2009, elle est longtemps restée marginale en France. 

L’avenant 6 à la convention médicale de 2016, signé à la fois par l’Union nationale des caisses d’Assurance Maladie (Uncam) et les cinq syndicats représentatifs des médecins libéraux est un premier pas pour généraliser la médecine à distance. Depuis le 15 septembre 2018, tout médecin peut recourir à la téléconsultation, quels que soient sa spécialité, son secteur et son lieu d’exercice. L’acte de téléconsultation est facturé au même tarif qu’une consultation en face à face. Si le parcours de soin a été respecté par le patient et si le médecin traitant a été consulté dans les douze mois précédents la téléconsultation, le remboursement de la part Sécurité sociale et de la part des organismes complémentaires restent également identique (70% pour la Ss et 30% pour le reste). 

Dans le cadre de la gestion du Covid-19, le gouvernement encourage la téléconsultation. Elle constitue à la fois une réponse pour la continuité des soins et de l’activité des médecins et pour limiter les risques de propagation du coronavirus au sein des cabinets libéraux. Les conditions de remboursement ont encore été assouplies pendant toute la période de l’épidémie : une prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie pour l’ensemble des téléconsultations ; et pour les seuls patients infectés par le coronavirus ou susceptibles de l’être, la dérogation du parcours de soin. 

La téléconsultation se compose de trois grands types de fonctionnalités : une solution de vidéo transmission, une solution de facturation, une solution de paiement. Paymed engagé pour favoriser l’accès aux soins à mis en place, dans cette période si particulière, une solution de paiement sécurisée entièrement gratuite : e-Paiement.


La part belle aux start-ups

Plusieurs start-ups surfent sur l’engouement généré par le Covid comme par exemple les plateformes de rendez-vous en ligne : mesdocteurs.com ou bien avecmondoc.com, medecindirect.fr, avis2santé.fr, ou encore maiia.com. Celui qui tire son épingle du jeu est bien évidemment Doctolib, le leader de la prise de rendez-vous en ligne qui s’est lancé sur le créneau de la téléconsultation en janvier 2019. Il comptabilise 125 000 professionnels de santé hospitaliers et libéraux et enregistre 50 millions de visiteurs (patients) chaque mois. La pandémie n’a fait qu’assoir son hégémonie avec 2 millions de téléconsultations réalisées depuis le mois de mars.

D’autres entreprises du secteur de la santé, par exemple la fintech Paymed se spécialise sur une seule fonctionnalité de la téléconsultation, le paiement. Elle permet aux professionnels de santé d’encaisser leurs honoraires à distance en toute simplicité et de manière sécurisée grâce notamment au système 3D Secure. La nouvelle offre e-paiement a été lancée le 6 mai dernier.


Paymed

Des solutions adaptées aux problématiques d’encaissement des honoraires des professionnels de santé et à l’exercice libéral.