Ce 1er Octobre est entrée en vigueur la réforme du calcul de l’Allocation Adultes Handicapés (AAH). On observe depuis quarante ans une hausse du nombre de bénéficiaires: d’ailleurs, les bénéficiaires de cette aide ont été 3,4 % de plus en 2022 par rapport à 2021. Au total, 1,3 million de français reçoivent l’AAH.
L’augmentation des bénéficiaires, signe fort des avancées sociales en faveur de la population handicapée
Cette hausse s’explique par des modifications dans le calcul de l’allocation et la revalorisation exceptionnelle décidée en juillet 2022. Mais elle reflète également le vieillissement de la population ainsi que l’augmentation de l’espérance de vie des personnes handicapées. Entrent aussi en compte, la réforme de la retraite pour inaptitude et l’allègement des conditions d’accès à l’allocation.
L’AAH est la deuxième aide sociale en nombre d’allocataires derrière le RSA (1,9 million de bénéficiaires). Son montant peut atteindre jusqu’à 972 euros, elle représente 38 % des dépenses parmi l’ensemble des allocations sociales (contre 41 % pour le RSA et 12 % pour le minimum vieillesse), précise la Drees.
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Un profil type des bénéficiaires de l’allocation adultes handicapés
Selon les dernières études, huit bénéficiaires de l’AAH sur dix sont des personnes vivant seules. Et il s’agit essentiellement de personnes de 40 ans ou plus, sans enfant. Mais ce profil est amené à évoluer avec l’augmentation du nombre de bénéficiaires dû à la nouvelle réforme du mode de calcul de cet automne.
En effet, depuis le 1er octobre, l’allocation ne sera plus calculée en fonction du revenu du conjoint. Cette « déconjugalisation », doit empêcher qu’une personne handicapée voit son allocation baisser ou carrément disparaître, si ses revenus couplés à ceux de son conjoint dépassent un certain plafond. Le coût budgétaire est estimé à 500 millions pour 2024 dans le projet de loi de finances.
Si le calcul « conjugalisé » reste plus intéressant pour certains foyers, les bénéficiaires opérant déjà cette méthode pourront la conserver.