Infections urinaires : une prise en charge améliorée

 

Un accès direct ainsi que des innovations médicales viennent améliorer la prise en charge des maladies et infections urinaires, en particulier la cystite.

 

Prise en charge des infections urinaires et cystite

 

La prise en charge des infections urinaires, notamment de la cystite, a connu des améliorations significatives, avec la possibilité pour les femmes de 16 à 65 ans de réaliser directement un test de dépistage en pharmacie sans consulter un médecin au préalable. L’objectif est d’éviter la prise inutile d’antibiotiques tout en facilitant l’accès à un traitement rapide. Ce test, au coût de 6 euros, est pris en charge à 70 % par l’assurance maladie.

Deux scénarios sont envisageables pour obtenir un diagnostic précis. Dans le premier cas, la personne se rend directement en pharmacie. Le pharmacien lui remet un test urinaire à utiliser sur place. En cas de résultat positif, la patiente est dirigée vers un médecin ou une sage-femme pour la prescription d’un traitement adapté.

Dans le second cas, la personne peut être orientée vers la pharmacie par son médecin, munie d’une ordonnance conditionnelle pour réaliser le test. La délivrance du traitement dépend alors des résultats, avec la possibilité pour le pharmacien de remettre directement le traitement antibiotique en cas de résultat positif, évitant ainsi une consultation supplémentaire.

 

Une prise en charge par l’AMO et l’AMC

 

La démarche vise à faciliter le parcours des femmes, limiter les prescriptions inutiles d’examens et d’antibiotiques, à lutter contre l’antibiorésistance. Les conclusions du dépistage sont systématiquement transmises au médecin traitant ou à la sage-femme de la patiente.

Le coût du test, évalué à 6 euros, est pris en charge à 70 % par l’Assurance Maladie. Les 30 % restants sont couverts par les mutuelles. Le règlement se fait directement en pharmacie.

La rémunération du pharmacien sera négociée dans le cadre de la convention avec l’AMO. Depuis août 2023, les pharmaciens peuvent appliquer ces protocoles, et la LFSS 2024 a officialisé cette mesure.

A lire aussi: e-santé : un nouveau département crée par l’Assurance Maladie

 

Boîtier connecté pour l’analyse d’urine à domicile

 

Par ailleurs, des avancées technologiques notables ont été présentées au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas. La société française Iki a développé Uriki. Un boîtier connecté permettant le suivi nutritionnel via l’analyse d’urine en 3 minutes à domicile. Principalement destiné aux patients souffrant de maladies rénales chroniques.

Ce dispositif, qui analyse l’urine grâce à une bandelette urinaire et 10 biomarqueurs, permet un suivi collaboratif avec les équipes médicales via une plateforme web permettant aux médecins de donner des recommandations à distance. Actuellement en phase de test dans douze cliniques françaises, l’expérimentation devrait s’élargir à d’autres établissements de santé. Iki prévoit une commercialisation et le développement de lecteurs pour d’autres pathologies cardiovasculaires ou encore respiratoires.

A lire aussi : e-santé : la stratégie d’accélération en santé numérique est lancée

 

Sonde d’échographie clinique portable

 

D’autre part, la startup française EchOpen a dévoilé une sonde d’échographie clinique portable « qui tient dans la poche ». Destinée aux médecins généralistes, urgentistes et paramédicaux, cette sonde vise à rendre l’imagerie médicale accessible à un plus grand nombre de soignants.

La sonde, EchOpen O1, permet de visualiser l’intérieur du corps pour orienter les patients et accélérer la prise en charge. Son coût : 980 euros, la distingue des modèles internationaux plus onéreux déjà sur le marché. Cette première sonde fabriquée en France a obtenu le marquage CE et est déjà disponible à l’achat pour les professionnels de santé habilités à pratiquer une échographie.

 A lire aussi : l’Agence de l’innovation en santé dévoile sa feuille de route pour 2023-2025

Paymed

Des solutions adaptées aux problématiques d’encaissement des honoraires des professionnels de santé et à l’exercice libéral.