La télémédecine a passé un cap significatif pendant la pandémie

Le directeur général de l’Assurance-maladie Nicolas Revel fait part de son ressenti et son analyse suite à la crise sanitaire « à tous les échelons du système de santé », à l’hôpital comme en médecine de ville, il se dit « impressionné ».

« Cette agilité n’était franchement pas habituelle dans notre fonctionnement normal, indique Nicolas Revel. (…) À un moment, ça a été la mobilisation générale, les médecins, les professionnels de santé ont eux-mêmes pris l’initiative et l’alchimie s’est faite, les différents acteurs de la chaîne ont su se parler et rendre possible des réponses organisationnelles performantes. »

Par exemple, la CNAM a dû se montrer innovante avec la gestion de nouveautés comme des arrêts de travail pour garde d’enfant, les prises en charge d’actes à 100 % et bien sûr l’assouplissement de la télémédecine.

Plus de 45 000 médecins différents ont utilisé la téléconsultation. Nicolas Revel affirme que la France est « le pays qui aura le plus développé la téléconsultation ». « Avec le Covid-19, on est passé de 40 000 téléconsultations par mois à un million par semaine, c’est une explosion ! Et 85 % se font entre des patients et des médecins qui se connaissent. Actuellement, 45 000 médecins font de la téléconsultation en France, et vous allez voir qu’ils vont continuer à en faire ».

Estimant que les consultations à distance vont perdurer après la pandémie, le patron de la CNAM se montre ouvert à un « assouplissement » du cadre initial (comme l’obligation d’avoir vu son médecin en face à face dans les douze mois précédents), plus précisément pour des actes de médecine spécialisée (en ophtalmologie, psychiatrie ou pour les consultations pré-anesthésiques). « Avant la crise, j’avais déjà signé avec les syndicats médicaux sur le fait que cette règle du respect du parcours de soins devait être assouplie », souligne-t-il.