Les 1ères formations en e-santé sont prévues en septembre 2022. En effet, avec la stratégie de l’accélération du numérique en santé, de nouveaux enjeux apparaissent avec notamment la formation des :

• professionnels de santé & médico-sociaux,
• informaticiens,
• structures sanitaires & médico-sociales,
• juristes,
• services conformité & règlementation.

Les formations en e-santé s’inscrivent dans la stratégie d’accélération en « Santé Numérique »

La stratégie de « Santé Numérique » de l’ANS – Plan « France 2030 »

L’e-santé, rencontre de la technologie et de la santé, passe par des solutions à destination des professionnels de santé et des patients, comme par exemple : la téléconsultation, le paiement par lien, ou encore l’optimisation de la coordination des soins.

La stratégie d’accélération de numérique en santé a pour ambition de faire de la France, un leader en e-santé. 650 millions d’euros ont été alloués pour mener à bien cette mission. Ils seront utilisés afin de favoriser l’émergence de solutions innovantes et ainsi :

• encourager la transition d’une médecine curative, en silos, vers une approche plus préventive, prédictive et personnalisée ;
• favoriser l’émergence d’un écosystème de l’e-santé en France ;
• traiter de manière sécurisée et éthique les données de santé.

Les formations en santé numérique : pour qui et comment ?

Les 4 axes de formation

La stratégie d’accélération en santé numérique se déploie sur 4 axes de formation :

1. Dispenser à tous les professionnels de santé médico-sociaux une formation en santé numérique. Cette formation est essentielle afin de leur donner toutes les connaissances et compétences nécessaires quant à la digitalisation toujours plus présente de leur outil de travail.
2. Augmenter significativement la part de spécialistes en e-santé. Plus précisément, plus il y aura des informaticiens, des juristes… formés à la santé numérique, plus la France sera à même de proposer des solutions innovantes, utiles, fonctionnelles et sécurisées aux usagers et aux professionnels de santé.
3. Former les citoyens et les patients aux enjeux de l’e-santé, afin de faire comprendre pourquoi ces transformations numériques sont nécessaires et les rendre accessibles à tous.
4. Accroitre l’attractivité de la santé numérique.

Pour les professions de santé & médico-sociaux

Deux types de modules de formation seront proposés :

• d’une part, des modules transversaux correspondant à des compétences génériques ;
• d’autre part, des modules spécifiques aux différents exercices professionnels.

Il s’agira de modules pensés en ECTS (unité d’enseignement) à part entière, et non de modules venant apporter plus de matière à une ECTS déjà existante.

Les modules transversaux seront dispensés pendant le 1er cycle d’enseignement. Les compétences seront évaluées via la plateforme Pix Pro Santé (disponible en fin d’année 2022). Ils devront s’appuyer sur 5 grands domaines :

1. La cybersécurité en santé : apprendre comment sécuriser ses usages et son environnement numérique de travail.
2. Les données de santé : apprendre à caractériser une donnée de santé, connaitre les règlementations, accéder aux données de santé en toute sécurité.
3. La communication numérique : connaitre les outils et la règlementation concernant la communication avec le patient mais aussi avec les autres professionnels de santé et médico-sociaux.
4. Outils numériques en santé : connaitre l’écosystème des outils métiers et solutions déjà existantes et pouvoir accompagner les patients dans leur choix de solutions d’outils d’e-santé.
5. La télésanté : connaitre les actes de télémédecine, télé-soins, les rôles et responsabilités de chaque acteur dans la télémédecine.

Ces domaines sont encore susceptibles d’évoluer, d’autres y seront éventuellement ajoutés comme l’intelligence artificielle ou le traitement d’images.

Les modules spécifiques quant à eux, seront dispensés en 2ème et 3ème cycle.

Pour les informaticiens

Il y a deux objectifs dans ce type de formation :

1. Former des spécialistes : ils auront la double casquette santé et informatique. Cette spécialisation durera 1 an au sein de masters en informatique, mathématiques appliquées et dans la création de masters spécialisés en santé numérique ou des spécialités d’ingénieurs en santé numérique. L’objectif est d’obtenir 200 à 400 diplômés / an, à l’issue de la formation.
2. Sensibiliser des futurs experts à l’e-santé : des modules de sensibilisation aux problématiques de l’e-santé pourront être insérés dans des formations de master en informatique, mathématiques appliquées et dans des formations d’ingénieurs.

Pour les structures sanitaires et médico-sociales

Le ministère de la santé souhaite renforcer l’offre de formation en e-santé des établissements formant la direction et la gestion des structures sanitaires. L’accent sera mis essentiellement sur :

• La cybersécurité,
• la gestion des données de santé,
• le management des systèmes d’information de la santé.

Le personnel assurant les fonctions de DSI sera particulièrement formé via des stages réalisés dans des start-ups du numérique en santé.

Pour les juristes

Cette action a pour but d’augmenter le nombre de juristes ayant une culture en e-santé. Les universités possédant un secteur « droit et numérique » pourront mettre en place des masters dédiés au « droit numérique en santé ». Grâce à cela, 40 à 80 juristes pourront être formés / an.

Pour les services de conformité et affaires règlementaires en santé numérique

Une nouvelle réglementation européenne impose l’augmentation du personnel dans les services conformité & règlementation pour les organismes notifiés, les fabricants et les mandataires. Il y aura deux actions pour augmenter l’offre de formation en France :

• Tout d’abord, avec la mise en place de nouveaux parcours dédiés aux dispositifs médicaux (DM) en grade master, 450 étudiants seront formés par cycle (5 ans). Ces masters seront ouverts aux étudiants en pharmacie, scientifiques et aux ingénieurs.

• Ensuite, avec l’insertion au sein de ces masters de modules de sensibilisation : sur les DM et les aspects règlementaires associés.

Grâce à toutes ces formations et aux autres éléments de la stratégie d’accélération en santé numérique, le gouvernement espère faire de la France un des leaders mondiaux de la santé numérique.

 

Source : gouvernement.fr